Lettre a la prison de Marc Scialom: Le film manquant

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Lettre a la prison de Marc Scialom: Le film manquant

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Le volume restitue à l’histoire du cinéma la mémoire historique et cinématographique cristallisée dans l’aventure, au sens antonionien, de cet auteur. Avec “Lettre à la prison” (1969-70) on est confronté à un film Nouvelle Vague retrouvé, tourné avec une caméra prêtée par Chris Marker, puis englouti dans un abîme bien précis, personnel et historique. La préface de Marco Bertozzi cite Alberto Grifi, Chris Marker et Jean Rouch, filmmakers “dépaysés”, constamment à la recherche, à travers le cinéma, d'un contact avec la réalité. Marc Scialom, juif d’origine italienne, toscane, puis naturalisé français, naît à Tunis en 1934. Après les persécutions nazies de 1943 en Tunisie, les répercussions sur les Italiens, mécaniquement associés au fascisme pendant la période de l’”épuration”, et le massacre de Bizerte (1961) – que Scialom dénonce dans son court métrage “La parole perdue” (1969) – il s’installe en France. Sa vie s’entremêle, en la “manquant”, à l’histoire du cinéma: à Paris “Lettre à la prison”, réalisé sans producteur et presque “clandestinement”, n’est pas soutenu par ses mis cinéastes. Il s’agit d’une oeuvre poétique sur la perte d’identité culturelle et personnelle d’un exilé arabe en France, qui met indirectement l’accent sur les plaies du (post-)colonialisme et du racisme; le tournage se déroule à Marseille, Tunis et Paris. Déçu, Scialom range son film dans un tiroir. Il revient vers ses origines, se remet à l’étude de la langue et de la littérature italiennes. Il traduit la “Divine Comédie” (Le Livre de Poche, 1996). Après la redécouverte de “Lettre à la prison”, la restauration et la presentation de ce film en 2008 au Festival International du Documentaire de Marseille, où il obtient une Mention spéciale du Groupement National des Cinémas de Recherche, Scialom se remet au travail cinématographique avec “Nuit sur la mer” (2012).